Pourquoi les chiens perdent leurs poils à l'automne ?

Quand les arbres commencent à perdre leurs feuilles et que les jours raccourcissent, les poils des chiens eux aussi commencent à tomber. La chute du pelage de nos animaux favoris est vraiment déclenchée par la brièveté des jours et de la lumière. Evidemment, plus votre animal a un pelage épais, plus ses poils vont couvrir tapis et carrelage ! Cette chute saisonnière du poil est donc un processus physiologique normal, déclenché par la diminution de la photopériode, c’est-à-dire la durée d’exposition à la lumière naturelle.

Chez la plupart des chiens, le cycle du poil est directement influencé par la lumière et la température. Lorsque les journées deviennent plus courtes, l’organisme du chien reçoit le signal hormonal de produire un pelage d’hiver, plus dense et isolant. Ce nouveau poil pousse sous l’ancien et le « chasse » progressivement, d’où cette mue spectaculaire en automne. Le même phénomène se reproduit au printemps, mais dans l’autre sens : le poil d’hiver, épais, est remplacé par un poil plus fin et aéré pour la saison chaude.

Certaines races, comme le Caniche, le Bichon Maltais ou le Yorkshire Terrier, possèdent un poil à croissance continue, sans véritable période de mue. Leur pelage se renouvelle lentement, un peu comme les cheveux humains.

À l’inverse, les races à double pelage — telles que le Labrador Retriever, le Husky Sibérien ou le Berger Allemand — ont un sous-poil dense qui se renouvelle intégralement deux fois par an. Résultat : une perte massive de poils à chaque changement de saison… et des tapis généreusement garnis !

On ne peut rien faire bien entendu pour stopper ce processus normal mais avec des soins on peut le réduire.

Rôle essentiel du brossage

La mue ne peut pas être stoppée, mais elle peut être accompagnée. Le brossage régulier aide à éliminer les poils morts, à prévenir la formation de nœuds et à répartir les huiles sébacées naturelles produites par la peau, essentielles à la brillance et à la santé du pelage.

💡 Astuce : un brossage doux mais complet stimule aussi la microcirculation cutanée et favorise la repousse d’un poil plus fort.

Quel outil choisir ?

• Poil court (Doberman, Boxer) → gant de toilettage ou brosse souple.

• Poil mi-long (Retriever, Berger Australien) → brosse à picots métalliques avec embouts arrondis.

• Poil long (Colley, Shih Tzu) → combinaison brosse + peigne à dents longues. En cas de nœuds compacts, n’hésitez pas à couper plutôt que tirer, pour éviter toute douleur.

Évitez de brosser toujours au même endroit : cela peut irriter la peau voire provoquer des microbrûlures par friction.

Et avant de commencer la séance, pensez à retirer vos tapis : votre aspirateur vous en remerciera !

Il faut bien garder à l’esprit que le pelage du chien est un isolant, contre le froid et contre la chaleur. Pour jouer ce rôle de régulateur, il ne doit pas être encombré de poils morts. ( Renoncez à raser votre animal pour éviter qu’il n’ait trop chaud en été : vous supprimez sa protection contre le rayonnement solaire. C’est comme si à la plage, on vous enlevait votre parasol. )

Le pelage, un isolant naturel

Le poil du chien n’est pas qu’un ornement : il agit comme une barrière thermique et protectrice. Il isole du froid en hiver, mais aussi de la chaleur et des UV en été. C’est pourquoi raser un chien pour « qu’il ait moins chaud » est une erreur : on détruit sa protection naturelle, comme si on retirait un parasol en plein soleil.

Quand la perte de poils devient-elle anormale?

Une mue saisonnière est normale. En revanche, une chute excessive et persistante peut révéler un problème de santé :

• Affections dermatologiques : gale, pyodermite, dermatite allergique.

• Troubles hormonaux : hypothyroïdie, hypercorticisme, déséquilibres sexuels.

• Carences nutritionnelles : déficit en acides gras essentiels, zinc ou vitamines du groupe B.

• Stress chronique : un chien anxieux peut se lécher ou se mordiller jusqu’à provoquer une alopécie auto-infligée.

La chute de poils est une indication de maladies à prendre au sérieux. Il peut s’agir d’une affection parasitaire, de gale, de pyodermite, à traiter par le vétérinaire. Diabète, hypothyroïdie, problémes hormonaux sont aussi des affections qui se signalent par une déperdition de poils. Si vous constatez donc que votre quadrupéde se gratte et perd ses poils en dehors des périodes estivales et au printemps, consultez !

L’alimentation, clé d’un poil sain

Un pelage brillant commence dans la gamelle. Optez pour une alimentation équilibrée, riche en acides gras essentiels (Oméga-3 et 6), poissons, sardines, maquereaux, des micro nutriments, zinc, biotine……

Pensez à rajouter de l’huile de coco, de la spiruline, de la levure de biére…Comme pour nous, il faut penser à booster l’immunité de nos compagnons aux changements de saison !

Une alimentation inadaptée est aussi à l’origine du problème. Pensez donc à changer les croquettes ou la nourriture de votre animal si il commence à se gratter. Vérifiez aussi qu’il n’est pas allergique à un composant ! Il peut par exemple avoir un probléme avec le boeuf et pas avec le poulet…Privilégiez le cru dans tous les cas.

Enfin le stress est aussi un facteur provoquant la dépilation. Votre animal anxieux va se mettre à se lécher nerveusement et ainsi provoquer irritation et chute de poils.

Consultez votre spécialiste : il pourra déterminer la cause du problème et la traiter. Détendez votre chien avec des petits massages.…C’est egalement le moyen optimal de renforcer vos liens affectifs avec lui !

Vous avez aimé cet article ? Vous pouvez faire vivre ce site en visitant notre page Tipee.